Alors, pour illustrer mon propos sur l'orientation des livres d'histoire, je vais prendre un léger recul :
Il est de bon ton et généralement répandu, en France, de considérer un certain nabot Corse, comme le plus grand homme d'état national, une fierté dont l'éloge est faite dans les écoles...
Vous aurez compris que ce n'est pas du tout la vision que j'ai de l'individu, ceci étant sans doute lié à mes origines transalpines

Je le considère comme un boucher sanguinaire et un dictateur; si j'étais russe, ce serait sûrement pire...(je ne joue et jouerai jamais empire, ou peut-être les anglais...

Heureusement, je ne suis pas historien de métier, mais si c'était le cas, je n'aurais aucun mal à trouver de quoi illustrer mon opinion, et donc à la publier...
Il y a de nombreux exemples historiques de héros nationaux, considérés comme des criminels par leurs ennemis : Gengis Khan, Frédéric Barberousse, Tito, Saddam Hussein etc...
Tout dépend toujours de l'orientation de chacun, de l'histoire de chacun, c'est le cas aussi de ceux qui publient des livres...
Je parlais aussi de manicchéisme : n'oublions pas que certains, qui avaient combattu l'occupant aux cotés de De Gaulle, ont tenté de l'éliminer 20 ans après...Tout n'est pas blanc ou noir, mais fonction de la conjoncture et des évènements.
Je parlais de L'Italie plus haut, vous seriez choqués d'y constater une certaine nostalgie de mussolini, ce qui chez nous, est inimaginable et même interdit. Les gens disent regretter l'aura qu'avait le pays à l'époque, ainsi que la politique mise en oeuvre pour le peuple...(certains parmis eux votent même très à gauche !)
C'est pourquoi, quand je lis des témoignages historiques, je ne me dis jamais "qu'aurais-je fait à leur place ?". C'est une question stérile et inique car il est impossible de juger les protagonistes de ces évènements, de savoir quel camp était le meilleur (ou alors avec les critères actuels, ce qui serait une erreur...); si j'avais habité Dresde en 1945, j'aurais du mal à considérer les alliés comme des héros, si j'étais Cherokee, j'aurais du mal à chanter "God bless america"...
Pour finir, L'histoire est rouge de sang versé, d'exactions diverses, dans tous les camps.
Il est humain de vouloir toujours faire passer son combat pour légitime, d'où la propagande, et de tout justifier pour la victoire, mais alors, mieux vaut gagner, car l'Histoire ne retient que les conquérants, ne pardonne qu'aux vainqueurs...
Ps : j'ai arrêté "les bienveillantes" au milieu du bouquin; c'est dommage, il y avait des choses instructives, mais les descriptions scatologiques dégueulasses et gratuitement provoc du personnages, ainsi que ses fantasmes sexuels débiles m'ont très vite lassé. 25 euros de foutus.

Intéressante cette discussion, même si elle sort du sujet initial
