A ce stade, tout semblait marcher comme sur des roulettes pour les Chinois : au prix de pertes modiques, ils avaient atteint leur ligne de départ pour le grand assaut sur Inchangjon. Les T80, accompagnés des 3 derniers ZSU 57, sortirent des bois, mais 3 M1 détruisirent les 3 canons AA, laissant tranquilles les chars qui détruisirent deux des 3 Bradleys au Nord de la ville. Ce fut le tour de la massive unité de T79, qui vit néanmoins 5 de ses chars se faire clouer sur place par les ATGW des Bradleys et les canons des 3 autres M1. Le reste avait atteint une position d'où détruire le Bradley restant. Et ce fut alors, comme il suffisait d'un 7 pour passer l'ordre, que Stéphane jeta un 12, causant une bourde ce commandement qui bien sûr, eut en la circonstance, l'effet le plus dommageable : repli d'un demi-mouvement.

1 La reco est bien placée 2 T79 détruits ou cloués 3 les ZSU sont détruits
4 Les Chars enveloppent Inchangjon 5 et détruisent 2 Bradleys 6 Mais une erreur de commandement fénère un repli

Les Chinois jaillissent du bois, mais certains sont cloués

Des Bradleys en mauvaise posture...

2 y restent, le troisième en réchappe par miracle!!
C'était au tour des Américains de répondre. Ca débuta par une gaffe, activant le QG dans Inchangjon pour replier le dernier Bradley au nord de la ville à l'abri de ses bâtiments. Mais sur 10 dés de réaction, le Chinois ne fit que 2 touches, toutes deux sauvegardées. La deuxième compagnie de Bradleys rembarqua son infanterie, et gagna la lisière Ouest d'Inchangjon. Ce fut alors que le contrôleur aérien (qui, sans doute, avait conseillé aux tankistes d'éliminer les unités AA) contacta un A10 Thunderbolt pour faire un passage sur les T79. Il réussit à obtenir une précision fort honorable, prenant 8 chars chinois dans la zone de tir, tant ceux ci étaient serrés. Le tir de réaction des QG à proximité fut fort peu efficace, et le bombardement qui suivit fut digne d'un film d'horreur. 6 des 8 chars attaqués furent cloués sur place, les deux derniers explosant sous un flot d'obus de 30mm à uranium appauvri. Ce fut au tour des Abrams de parler alors : ils éliminèrent d'abord les 2 T80, et le tir sporadique des T79 survivants n'eut aucun effet. Leur ordre de tir suivant vit la destruction de 3 T79 de plus. La partie s'arrêta là, les Chinois n'ayant que 4 T79 opérables pour le tour suivant avec la perspective de nouvelles frappes aériennes sur le troupeau de T79 cloués.

1 Les Thunderbolt assomment les chars chinois 2 Les Abrams achèvent le travail
3 Un Bradley chanceux peut se replier 4 La 2° compagnie d'infanterie US entre à Inchangjon

No comment...

Panorama du carnage
En fin de compte, une excellente partie, même si Stéphane fut un moment refroidi par cette bourde de commandement et ses conséquences. Quand j'ai vu ce que chaque côté déployait, j'ai été un peu abattu, me remémorant comment avec une infériorité numérique à 2 contre 1 une force US avait été mise en pièce par les Soviétiques. Alors à 3 contre 1... Une impression renforcée par le plan chinois, qui tirait bien profit du terrain alors que tous mes tirs échouaient à dégrader significativement la masse ennemie. C'était ignorer l'effroyable puissance de feu US, et le dernier bond sur l'objectif fut mortel pour l'opposition. Je pense que pour gagner, le Chinois a besoin de 2 ingrédients qui n'étaient pas au menu ce samedi : de l'artillerie, pour battre les "nids à Abrams" et les clouer sur place en les empêchant de tirer. ET des lances missiles antichar à longue portée, qui peuvent remplir la même fonction. La faiblesse de l'armée US réside dans la prévisibilité de la composition de ses force selon moi. En fait, toute startégie gagnante se résume à la question suivante : Comment neutraliser les Abrams?