Oui, c'est vrai, c'est très intéressant et grâce aux votes j'avance dans ma prise de décision, merci.

Tu rejoins Jean-Pierre, Michel et d'autres.fantassin a écrit :À mon sens, tout dépend aussi de l'échelle de la règle, est-elle destinée à simuler un engagement entre une ou deux divisions ou entre plusieurs corps d'armée ?

Pour ma part, dans le cadre du 1 contre 1, je crois qu'un joueur peut manipuler un certain nombre d'« éléments » en un temps donné et que la fameuse « échelle » de jeu n'est qu'une question de représentation.
Un « élément » peut donc représenter un peloton, un bataillon, un régiment, une brigade, voire une division, mais si un ordre est donné à cet « élément », cet ordre sera toujours composé – par son essence même d'ordre – d'une attitude et d'un élément spatial (spatial = direction, obstacle, position fixe ou dépendant d'un autre « élément »).
Il faut donc déterminer le temps dont dispose le joueur et le nombre d'éléments qu'il doit manipuler pour savoir combien de temps il peut consacrer au commandement (changement d'ordre, transmission, exécution).
D'ailleurs, il pourrait être intéressant de connaître pour chaque règle jouée : le nombre d'« éléments » manipulés par UN joueur, le temps dont il dispose pour effectuer un tour de jeu et le temps qu'il consacre au commandement dans une partie, temps qui peut être égal à zéro si son plan est génial et ne nécessite aucune retouche… comme les miens !

Oui, c'est ce que j'avais pensé aussi pendant un moment.fantassin a écrit :Je n'aime pas trop quand il y a multiplication des échelons intermédiaires…

Cependant, même si cette discussion se veut d'ordre général, je dois remettre mes propos dans le contexte de S&B qui se veut une règle historique orientée compétition.

À S&B, un joueur peut très bien jouer une division d'infanterie à deux brigades de deux régiments à 2 bataillons, plus une batterie attachée au général de division. Il aura donc deux plaquettes d'ordre écrit (une par brigadier) et quatre marqueurs d'ordre (une attitude par colonel) à gérer et neuf « éléments » à manipuler physiquement (la batterie n'a pas besoin d'ordre car elle est sous le commandement direct du divisionnaire).
Bon, c'est un peu simple, même si c'est une division d'infanterie de la Garde russe (clin d'œil à Pavlov) !

Un compétiteur préférera certainement prendre un régiment de cuirassiers, plus un bataillon de Jägers Garde avec carabine, plus des hussards autrichiens, plus une batterie à cheval Garde russe, plus de la Landwehr (pour faire masse), etc. (si, si, j'ai déjà vu ce genre d'armée, tirée de l'OdB des Coalisés à Leipzig) !
Alors, là, évidemment, l'organisation n'a plus rien d'historique !

Pour limiter les dérives de ce type, le compétiteur devra prendre des brigades complètes et les chaîne de commandement, montantes et descendantes, les reliant !
Évidemment, s'il doit changer l'ordre d'un brigadier il aura plus d'échelons à passer… mais c'est lui qui l'aura voulu !

Pas dans le cas de S&B, en effet :fantassin a écrit :Mais tester chaque échelon me semble un peu trop lourd, et finalement peut accentuer l'effet hélicoptère de manière indirecte : le joueur voulant à chaque fois optimiser l'ordre donné à l'échelon inférieur
– le joueur écrit d'abord son ordre sur une plaquette (en suivant strictement la règle, par exemple, une attitude, un repère spatial puis une autre attitude : « Attaquer la colline puis la Défendre »),
– puis il pose la plaquette face cachée à côté du socle du GeC et effectue le test,
– une fois le test réussi l'AdC est posé à côté du GeC, la plaquette sur ou sous son socle,
– s'il y a un divisionnaire, l'AdC le contacte et dépose la plaquette à côté, dans ce cas le divisionnaire procède comme le GeC,
– s'il n'y a pas de divisionnaire, l'AdC contacte le brigadier concerné et lui laisse la plaquette (l'ancienne est mise de côté de façon visible),
– le brigadier effectue un test et envoie son AdC porter un marqueur d'ordre (attitude) à un de ses colonels (ou le donne au colonel s'il est à son contact),
– dès que le colonel a son nouveau marqueur, les unités sous son commandement manœuvrent en direction du repère spatial figurant sur la nouvelle plaquette d'ordre du brigadier.
Il n'y a donc pas possibilité d'optimisation puisque la plaquette d'ordre une fois écrite, reste posée sur la table.
Bien sûr, puisque nous sommes en compétition, les plaquettes d'ordre (anciennes et nouvelles) seront montrées à l'adversaire en fin de partie (les marqueurs d'attitude étant retournés dès que l'unité manœuvre).
Merci d'avoir été jusqu'au bout de ma prose.

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Aparté :
Napoléon demande à Ney de passer par tel axe en prenant telles et telles routes (afin qu'il ne mélange pas son corps d'armée avec un autre), puis de prendre telle direction, afin d'envelopper l'armée coalisée (en 1813, mais je ne me rappelle plus la bataille : Dresde ?)
Ney détaille l'ordre à ses divisionnaires : la 1re division par telle route, la 2e par telle autre, etc. (on ne fait pas passer 15 000 à 20 000 hommes avec artillerie, caissons et voitures de toutes sortes, par une seule route).
Chaque divisionnaire détaille l'ordre à ses brigadiers : quelle brigade sera en tête, les dispositions à prendre pour la marche, etc.
Pour la suite c'est un peu plus simple, les régiments assuraient le service d'avant-garde du jour, à tour de rôle et les unités aussi (c'est le tour de service normal).
Ensuite, une fois la marche d'approche terminée, les unités de tête se déploient en ligne quand l'ennemi est en vue, les régiments soutiennent leur unité de tête, voire déploient une ou deux autres unités à côté de la première, puis les 2e régiments se déploient en ligne, soit en soutien du 1er si celui-ci s'est entièrement déployé, soit à côté pour étendre la ligne de front et essayé de déborder celle de l'ennemi, puis le 1er régiment de la 2e brigade se déploie également, etc.
Évidemment, Ney ne va pas diriger tous les mouvements, cependant il est là et observe à l'œil nu ou avec une longue-vue.
Il n'existe aucune règle de jeu simulant tout cela ! Aucune !
