Juste un petit correctif, s'il y a un auteur chevronné, c'est Jean-Luc, qui lui à une longue carrière et expérience de l'écriture. Je ne me mets pas à son niveau même si j'ai pu bénéficier de ses conseils (et de ceux non moins précieux de Jean-Philippe Imbach).
Il se pourrait que tu ais raison quand tu dis que nos avis ne sont pas si éloignés mais justement le problème est là, c'est que la construction de l'article ne permet pas d'en dégager le fond (à mon humble opinion). Quand dans ta conclusion tu affirmes que si le jeu d'histoire avec figurines et le jeu de rôle ne sont pas des activités jumelles mais restent cousines, j'ai l'impression que cela aurait du être le postulat de départ de l'article.
Le fait qu'à la base le "premier" JdR soit issu d'une règle de figurine est forcément un vecteur d'approche mais c'était il y a plus de 30 ans. Les choses ont évolué (énormément) depuis dans un sens ou dans l'autre d'un point de vue de la technique de jeu. Il y a des JdR ou l'usage des figs est quasi indispensables (D&D4) et d'autres où il est nul (Cthulhu Gumshoe). Dans le même temps, de nombreuses règles d'escarmouches (ou pas) intègrent des règles ou des modes permettant de jouer des campagnes. Cela peut également s'appliquer aux Jeux de Plateaux, aux wargames sur tables.
Je crois que la grosse différence entre JdR et JdH, c'est que là où la partie s'arrête pour le joueur d'histoire (en terme de jeu à la fin d'un affrontement avec un autre joueur), elle continue pour le rôliste. Vous allez me rétorquer que le joueur d'histoire après une partie de LotOW doit gérer l'expérience et les blessures de sa bande, là aussi la partie continue. Certes mais c'est de la gestion d'une bande, mais si on peut y mettre du roleplay, ce n'est pas la règle.
Je pense qu'on peut faire du jeu d'histoire dans un jeu de rôle même si à la base ce n'est pas l'objet et que souvent les règles de combat de masse ne sont pas gérés d'où tes remarques (mais que cela doit être une envie des joueurs sinon ils seront frustrés et déçus). Je pense qu'il est possible de faire du roleplay dans le jeu d'histoire (et beaucoup en font parfois, je l'ai déjà constaté) mais que cela reste éloigné d'un jeu de rôle parce que les règles là aussi ne sont pas faites pour.
De plus je pense que l'aspect historique a été laissé de côté. Si dans un mode "fantastique" les joueurs incarnant de haut personnages peuvent gérer des armées et assumer les conséquences de leurs actes, c'est plus délicat pour le jeu d'histoire. Si c'est dans le cadre d'une campagne évolutive, il faudra que l'arbitre est pris soin de prévoir tous les cas tout en flirtant avec une possible uchronie (qui peut déstabiliser les joueurs). A l'inverse dans un JdR historique, rien n'empêchera les joueurs de participer à une grande bataille (victoire ou défaite) à leur échelle et dans vivre le dénouement. A ce titre la série Rome (diffusée actuellement sur Arte) est un excellent exemple de ce que peut être un JdR historique. Deux personnages joueurs vivent leurs aventures au milieu du fracas de l'histoire.
Tu as écris, des spectateurs attentifs. Je ne pense pas qu'il suffisait d'être attentif pour comprendre de quoi il s'agissait.Jean Levréro a écrit :Pour E.T : Olivier tu écris que jle grand public n'a rien vu. Mais je n'ai jamais dis le contraire !
Je suis honnête quand j'ai commencé à lire l'article : Qui se souvient que le regretté Gary Gygax etc. J'ai levé la main en disant moi et forcément j'ai basculé en mode attentif. Les premières coquilles m'ont peut-être fait basculer en mode affectif. Et puis comme je l'ai dis, je suis rôliste, je suis joueur de figurines historiques, fantastiques, SF, etc. j'aime les jeux de plateaux, les jeux vidéos, les wargames avec pions. J'ai du mal à comprendre ce qu'il y a de sulfureux à mélanger les genres.Jean Levréro a écrit :Je ne suis qu'un jeune auteur, je n'ai pas fait beaucoup d'articles. Celui-ci est un peu à part, du fait de son sujet "sulfureux". C'est certain, j'étais conscient de prendre un risque avec un sujet pareil. Je me dis que, en tant que joueurs pratiquant les 2, vous auriez pu faire preuve d'un peu plus d'indulgence vis-à-vis de la prise de risque et surtout lire avec un peu de recul, sans affect.
Olivier