Modérateur : Staff Forum
Oui, je le reconnais, j'ai cette vision « psychorigide » du champ de bataille napoléonien !reddog82 a écrit :À mon avis, on perçoit souvent le champ de bataille napoléonien comme « rigide », ordonné avec de belles colonnes, de belles lignes, de beaux carrés…
L'acte positif sur un champ de bataille est de sauver sa peau. Les officiers sont là pour t'aider, avec tes camarades à remplir une mission, avec le moins de morts possibles.reddog82 a écrit : (et cela ne semblait pas du tout si facile que ça même pour des vétérans car tirer et, même plus, riposter sont des actes "positifs" qui demandent moins de volonté que de retenir et subir en attendant le bon moment) .
Je prenais cet exemple uniquement pour le côté réaliste des soldats qui lâchent leur feu trop tôt et qui pètent de trouille.reddog82 a écrit :2) les caractéristiques culturelles du Japon de l'époque jouent aussi leur part... importante dans l'aspect psychologique (moral pour le jeu) de cet exemple (société en changement, avec des références de castes encore profondes. Ces conscrits ne sont pas d'anciens samourais ou guerriers et l'image du guerrier respecté, craint et efficace est encore très tenace encore plus qu'en occident (c'est un peu comme si demain tu monte une unité de volontaires civils et que tu leur dis d'aller se battre contre la Legion Etrangère pour leur premier combat))
Comme exemple visuel on peut citer aussi certaines scenes du film "The Patriot" (Militiens ou continentaux contre réguliers britanniques où là encore la réputaion d'une troupe joue beaucoup) ou Glory... Mais bon attention aux représentations quelquelles soient (écrites, visuelles...) et aux perceptions qui en découlent... la machine à remonter dans le temps n'existe pas.
Les vétérans sont en Espagne. Pour les autres, après les surprises militaires des premières années, ils vont apprendre et surtout un travail psychologique va être effectué sur les peuples conquis: le nationalisme. Une haine des Français et de Napoléon va s'installer. Les gueux seront prêts à mourir pour sauver les privilèges de leurs seigneurs.reddog82 a écrit :Pas assez spécialiste pour confirmer ou infirmer... Tu affirmes que les Français avaient une infanterie de piètre qualité, mais qu'en est il des autres nations sur ce point ? Si les autres étaient au même niveau alors les explications seraient à chercher ailleurs non ?
C'est pas des belles formations, mais ce sont des formations avec une bonne cohésion. Le moindre relâchement et l'ennemi était sur l'unité. Le plus grand ennemi des fantassins était la cavalerie. Les fantassins ne tournaient jamais le dos à l'ennemi même quand les camarades passaient les mousquets chargés de l'arrière. Le moindre flottement et la cavalerie ennemie en profitait. Au cours d'une l'avance sur l'ennemi, l'unité s'arrêtait souvent pour réaligner les soldats et serrer les rangs.reddog82 a écrit : À mon avis, on perçoit souvent le champ de bataille napoléonien comme « rigide », ordonné avec de belles colonnes, de belles lignes, de beaux carrés…
Surtout elle s'encrasse de suie épaisse. Très difficile à nettoyer. Les soldats de l'époque pissaient dans les mousquets pour détacher la calamine.reddog82 a écrit :Sans compter l'arme qui chauffe.
reddog82 a écrit :Euh ouais... C'est un peu tranché comme jugement... C'est plutôt la perception des participants à l'engagement qui fait la différence et la capacité à coordonner des actions efficaces dans le tumulte du combat entre autre.