Donc je résume :
Nous avons regrouper une partie de la troupe par une fraiche matinée du mois d'octobre (jeudi), dans un coin perdu de l'Ain (Maillat ... proche de Nantua) pour prendre la route vers Groll (Hollande) afin de participer à la commémoration du siège de la ville en 1627.
Je vous fait grâce du récit du voyage et des ces multiples embuches (crevaison, bouchons, travaux, ...). Il a tout de même été a valeur éducative puisque contre la modique somme de 20€, nous avons apprit qu'il est interdit de rouler à 120km/h sur l'autoroute et sur la file de gauche en Allemagne. Les 200 derniers Km ont donc été fait à la vitesse autorisée, soit 80km/h. C'est long.
Enfin, vers 20h30, nous touchons au but (trois fois le tours de la ville pour trouver notre lieu de cantonnement et nous enregistrer auprès de l'organisation). Nous retrouvons dans le bastion nord une partie de la compagnie déjà arrivée avec un autre minibus. Ironie de l'histoire, le camps des espagnols est placé juste à coté de l'ancien cimetière juif. Montage rapide des tentes dans le noir, on se tape sur les doigts avec le maillet et enfin, on peut manger un morceau, boire une petite bière et une autre ... pour fêter l'arriver d'autres éléments de la troupes.
Découverte des nuits Hollandaises : il fait froid et humide.
Le lendemain, 1er jour des festivités. La gueule enfariné, les premiers courageux émergent des tentes, non sans avoir râler une nouvelles fois contre la fraicheurs du matin ou sur les bruits nocturnes venant des tentes voisines. D'autres éléments arrivent dans la matinée et après un rapide tour de notre camp pour qu'ils s'installent, nous allons boire un bon café chaud dans un des nombreux troquets de la ville (le café est bon en Hollande). Rdv vers 10h pour se mettre au point au niveau des rôles de chacun et pour la première parade en ville. Pour l'occasion, je perçois le mousquet du caporal "Le quesnoy" qui n'a pas le droit de l'utiliser en ce moment pour raison médical. Après une rapide formation, me voilà déjà en train de remplir les apôtres de poudres (5gr). Entre temps, les éléments de renforts belges, italiens et français sont intégrés dans nos rangs. Nous avons décider d'adopter un formation des plus classiques pour l'époque : un bon gros carré de piquiers au centre et deux manches de mousquetaires.
Premier repas et il est déjà 13h et nous nous préparons pour la première bataille. Parade en ville avec toutes les troupe (y'a du beau linge) et nous nous rendons vers le champs de batailles. Notre formation est précédée par ces couleurs, deux tambours et une cornemuse allemande entonnant notre chant :
Reveillez vous Picards. Je vous laisse voir les vidéos pour voir comme ça claque.
Le champ de bataille se présente sous la forme d'un grand prés (au nord de la ville) de forme rectangulaire. Les deux extrémités sont occuper par les deux armées. La Hollande dispose d'une grande redoute et de 3 grosses (très grosse) pièces d'artilleries ainsi que des tranchées qui traverses le champs (jusqu'au milieu) pour simuler les travaux d'approcher vers nos remparts, de l'autre coté du champs. Nous (Espagnols), disposons d'un talus pour abriter quelques 6 pièces d'artilleries de divers calibres (dont un magnifique ribeauquin). Les premiers coups de canons donnent le top départ de la bataille. C'est très brouillant, il y de la fumée partout et en moins de 5mn, il est déjà difficile de distinguer les rangs ennemis. Grâce aux indications de notre coach (qu'on pourrait apparenter au rôles de sergent major), nous rejoignons notre position pour affronter nos adversaires. Je tir (non sans une certaine appréhension) mon premier coup de mousquet. Pan ! J'y prend vite gout. Pan ! Pan ! Pan ! La bataille suit son cours et enfin, l'armée des états de Hollandes renonce. Pour aujourd'hui, la victoire est notre. Avant de quitter le champs de bataille, nous sacrifions au rituel des photos de presse et d'un petit tour d'honneur autour du près. Nouvelle petite parade en ville et nous rejoignons camps.
Plusieurs choses s'imposent a nous et la plus importante, c'est qu'on c'est bien fendu la pêche. Mais déjà, face à la pression engendrer par le siège, certain doute de la capacité de notre chef à nous menez vers la victoire. En effet, il a parfois fait preuve d'un peu de mollesse face au rangs ennemis et rappeler à l'ordre par nos supérieurs. Mais pour le moment, l'heure est à la détente et à la dégustation de produits locaux et notamment la bière du coin. Personnellement, j'ai été un peu déçue. Trop de sucre, on a l'impression de boire un speculoos. Malgré tout, on en reprend quand même et Timur en profite lâchement pour nous mettre minable aux fléchettes.
Blasé, j'intègre rapidement ma tente.
2ème jour-Tiens, le matin est toujours aussi froid et j'ai du mal à sortir de mon lit. Une fois ne tenu, je sors de la tente pour retrouver mes compagnons et aller boire un jus en ville. La matinée passe rapidement et il est déjà temps de manger, puis de se préparer pour une nouvelle fois affronter ennemis et la mort sur le champs de bataille. Parade et nous nous retrouvons sur nos positions. Petite nouveauté : il pleut et pas qu'un peu. On a de la boue jusqu'au genoux et je me prends déjà pour le Capitaine Alatriste (j'en profite pour envoyer une petite pensée à ma douce qui est fan de Viggo).
Premier coup de canon et nous allons au carton. Mon premier coup de mousquet part et rapidement, je le recharge ... môôôôôdite pluie et môôôôôôdi pays !!! Une goutte est tombée pile poil dans mon bassinet et a mouillé la poudre. Je la remplace très vite et j'aligne un hérétique qui tombe, s'offrant ainsi un voyage sans retour pour l'enfer. Je recharge. Au milieu de tout ce bruit, je n'ai pas entendu les ordres du Caporal Fétide (qui commande notre manche) et je dois parcourir en courant une bonne vingtaine de mètre pour rejoindre mon unité. La boue est collante et je me félicite de porter des bottes. La situation a l'air d'être bonne pour nous. Nous nous sommes approché d'une des tranchées d'approche et l'ennemi est en train de reculer. J'entreprends de tirer une nouvelle fois, mais cette fois, l'humidité a eu raison de ma poudre. C'est pas grave, il exige une autre manière de s'en servir et j'empoigne mon mousquet par le canon pour en faire démonstration sur le crane d'un de mes ennemis. Pas de chance, il n'est pas seul et je me retrouve face à 4 adversaires qui finissent par m'envoyer "ad patres". Je tombe face contre terre pour une petite pause. La chance est avec moi !!! Je suis tombé a seulement quelques centimètres d'un tas de m ... laisser là par les montures de notre cavalerie. Une contre attaque me passe littéralement sur le corps et j'ai tout loisir de me rendre compte qu'aucun soldats hollandais n'est unijambiste. Au bout de quelques minutes, les vivandières viennent me relever et je rejoins mes camarades. Une dernière poussé et nous voilà maitre de l'ouvrage d'approche. Les Hollandais se replient une nouvelle fois. La soirée se passe comme la précèdent, autour du feu ou dans les divers troquets de la ville. Cette fois, le complot est mit en place pour destituer notre officier en chef. Demain, nous irons au combat sous les ordres du Fétide qui sera promu au rang de Capitaine.
3ème jour-Il faut croire que le temps de ce maudit pays n'est pas pour moi. J'ai l'impression qu'il fait encore plus froid que la veille. nous profitons de la matinée pour faire provision de bois, d'eau et pour faire un tour sur le marché pour admirer quelques belles armes et armures. Nous mangeons et nous préparons pour l'ultime bataille. Malgré tout nos efforts, les hollandais ce sont rapprochés inexorablement de nos murs pour les miner. Cette fois, si nous ne sommes pas victorieux, nous devrons nous rendre (enfin ... pour ceux qui seront encore en vie). Dans un dernier élan de piété (certains diront de désespoir ), une messe a été dites dans une des églises de la ville. Parade et nous nous retrouvons sur le champ de bataille. Nous faisons face à nos homologues et nous recevons la visite du sergent major. Un petit bonhomme tout de noir vêtu et qui nous dit en nous regardant dans les yeux : "today, it's your day !!!".
A ces mots, nous reprenons confiance, d'autant plus que nous sommes désormais commandé par le Capitaine Fétide. Si l'on tient pas compte de son sadisme et de son hygiène corporel douteuse, c'est un formidable meneur d'hommes. La pluie semble vouloir nous laisser tranquille pour le dénouement du siège. La bataille s'engage. Je tirs coups sur coups (j'ai le truc maintenant). Rapidement, je tombe sur la réserve, la poudre ne va pas tardé à me manquer. Le Fétide a laisser le commandent de la manche gauche au Caporal "Sapeur" qui nous mène jusque dans l'une des tranchées de l'ennemi. Si de notre coté, les choses ne vont pas trop mal (nous arrivons à contenir tant bien que mal les ordres d'hérétiques), il n'en va pas de même au centre du dispositif qui commence à reculer. Bientôt, nous sommes nous aussi forcé de quitter la tranchée (pourtant conquisent de haute lutte) pour rejoindre le reste des troupes espagnols prêt des murs. Les pertes sont lourdes. Une brèves accalmie nous donne le temps de reformer les rangs et de nous positionner une dernière fois face à l'ennemi. A ce moment, le capitaine du régiment d'en face sortie des rangs pour défier le notre. Contre toutes attentes, pour chercher le salut dans la mort ou retrouver son honneur perdu, c'est notre ancien Capitaine qui releva le défi. Sous les acclamation de notre Compagnie qui hurle son nom (EUGÈNE ! EUGÈNE ! EUGÈNE !) celui-ci envoi son adversaire converser avec le diable et malgré une blessure plutôt sérieuse, rejoint nos rangs sous les viva de la troupe. Pendant quelques minutes, les deux armées se font face et se provoquent ("Ta mère elle suce des boucs ! Ton père se tape des chèvres !" se retrouvent souvent dans la bouche de la soldatesque). Hélas, les sapeurs hollandais ont eu raison de opiniâtreté des soldats espagnols et la présence de deux mines prêtent à exploser force les autorité de la ville à demander des pourparlers (un truc inventer par les Français
). Reproduisant un tableau desormais célèbre les notables de la villes remettent les clefs de la villes au prince Frederik Hendrik d'Orange-Naussau et mettent fin au siège.
Nous effectuons un dernier tour du champ de bataille et nous regagnons notre campement (sous la grêle). Pendant le défiler, les sergents majors Espagnols remercient tout les soldats de leurs armées pour leurs vaillances.
C'est la fin de cette mémorable reconstitution. En trois bataille, les divers troupes en présence ont le temps d'un week end fait revivre l'histoire de cette gentille (bien que très froide) petite ville pour le plus grand plaisir des visiteurs et des habitants.
Une dernière petite soirée autour du feux (en civil) et demain, il faudra replier le camps et reprendre la route (avec tout ses aléas).
Et voilà. J'espère que cette petite bafouille vous aura donné un aperçue de ce que nous avons vécue avec Timur tout au long de ce week end et vous aura donnez l'envie de tenter l'aventure (pourquoi pas avec nous
nan nan Siaba ... ceci n'est pas un message subliminal
).