Les forums du jeu d'Histoire

Ami de la fig et de l'Histoire... bonsoir,

Je viens de me fendre d'un de ces achats "coup de coeur" ! .
Je me suis payé de quoi faire une p'tite armée type "Révolution Française"en 6mm de chez Adler. J'aurais donc voulu savoir si, lors de l'Amalgame déterminé par la Convention et qui organisait les nouvelles demi-brigades d'infanterie, le "mélange" s'est fait à l'intérieur même des bataillons (dans le style 1/3 des compagnies avec le reste de uniformes blancs et 2/3 avec le bleu national des volontaires )?
En gros, est-ce que je peux mélanger mes figs dans un même bataillon ?


Perso, c'est ce que je préfèrerais, ça fait plus "entoushiasme patriotique" !

Je ne crois pas.
Il me semble que l'amalgame ne descendait pas sous le niveau du bataillon.
pour moi, on a mélangé les bataillons sans les disperser plus.
Sous toute réserve.

De mémoire il y a eu deux amalgames. En fait, le second est l'application du premier. Dans un premier temps vers 1793, les demis brigades comportent un bataillons blanc pour deux bataillons bleus. Dans un second temps, passé 1795 toutes les troupes sont bleues et les hommes totalement mélangées dans tous les bataillons. Enfin, ça c'est la thérorie. En pratique il devait y avoir des compagnie formées de blancs habillés en bleus. Mais cela ne change rien pour les uniformes

Stéphane

Amis de l'Histoire et de la figurine, bonjour !

un bataillon de ci-devant ligne et deux bataillons de volontaires formant une demi-brigade

Extrait de mon article :
http://www.nicofig.fr/spip.php?article233
Source : « Le fantassin de France », général Pierre Bertin (1976), Service Historique de l'Armée de Terre (remplacé par le SHD), B.I.P. Éditions (1988), page 111.

-------

Stéphane m'ayant grillé sur ce coup ! , je rajoute un extrait de ce livre (début de la même page) :

« Le 21 février 1793, la Convention décrète que l'infanterie prendra l'habit bleu qui est déjà celui de la garde nationale. La vieille troupe en blanc disparaît donc peu à peu, en fonction des capacités de l'industrie textile et des crédits disponibles mais, pour les anciens, les nouvelles recrues restent des bleus. »

Continuant ma lecture, je peux ajouter que les anciens perçoivent la solde des « bleus » mais demeurent soumis aux clauses de leur contrat d'engagement tandis que les volontaires ne doivent qu'une campagne, en principe.
Et, page 112 :

« Les bataillons, numérotés 1, 2 et 3 comptent 8 compagnies de fusiliers et une de grenadiers. Chaque bataillon, et parfois chaque compagnie, est composé, pour un tiers, d'unités et d'hommes provenant de chacun des 3 corps fusionnés. On profite d'ailleurs de l'occasion pour équilibrer discrètement les sages et les têtes brûlées. »

Mis en gras par moi, à toi de voir ce que tu veux faire, ESMBEL.

Bonne journée.

Merci de vos réponses, je vais faire quelques essais afin de voir si ça "passe" ou pas mais à mon avis, l'essentiel sera en bleu.

Comme le 6 mm est moins détaillé (quoique ... ), ça pouvait donner quelques "touches" de couleur différentes dans un océan de bleu.

Je pense que la différence peut se faire aussi bien dans l'attitude des figurines (plus désordonnée chez les volontaires du moins au début! ) que par rapport à un "détail" uniformologique .

Qu'en pensez-vous ?

ESMBEL a écrit :… mais, à mon avis, l'essentiel sera en bleu.
… ça pouvait donner quelques « touches » de couleurs différentes dans un océan de bleu.

Bin, ça dépend de la durée de vie des uniformes ! Je ne me souviens plus si c'est 3 ou 5 ans ?
Pour mémoire : après la tentative de retour au blanc de 1807, un officier avait dit en Espagne (vers 1810 ?) : « La bigarrure a enfin cessé ! » parce qu'il n'y avait plus d'uniforme blanc dans les bataillons.

ESMBEL a écrit :Je pense que la différence peut se faire aussi bien dans l'attitude des figurines (plus désordonnée chez les volontaires du moins au début ! )…

Les volontaires sont désordonnés quand ils sont en tirailleurs, ce qui est normal, mais pas quand ils sont en ordre serré.
Ils ne maîtrisent pas les changements de formation mais n'ont pas pour autant une attitude désordonnée. Ils ont, au minimum, appris à marcher au tact des coudes et au pas ordinaire, avant d'arriver au régiment.

Maintenant, si tu veux les représenter en colonne de marche, l'un aura une miche plantée au bout de sa baïonnette, l'autre fera coucou à une jolie fille, l'autre encore allumera sa pipe, etc.
Mais ce n'est pas une situation usuelle sur le champ de bataille.

Thierry Melchior a écrit :si tu veux les représenter en colonne de marche, l'un aura une miche plantée au bout de sa baïonnette, l'autre fera coucou à une jolie fille, l'autre encore allumera sa pipe, etc.
Mais ce n'est pas une situation usuelle sur le champ de bataille.

... ni en 6 mm !

A+

JPI

Pour ceux que ça intéresse et dans le but de continuer la p'tite discussion, il y a un très bel article sur l'uniforme des "vrais soldats de l'An II " par Rigo (qu'on ne présente plus) dans "Uniformes" de juillet-aout 1980 (après JC ), exemplaire trouvé en chinant .
Vraiment intéressant !

J.-Ph. IMBACH a écrit :

Thierry Melchior a écrit :si tu veux les représenter en colonne de marche, l'un aura une miche plantée au bout de sa baïonnette, l'autre fera coucou à une jolie fille, l'autre encore allumera sa pipe, etc. Mais ce n'est pas une situation usuelle sur le champ de bataille.

... ni en 6 mm ! A+ JPI

Salut les jeunes.
En 6mm, le premier n'est pas difficile à réaliser, le deuxième non plus d'ailleurs (seul problème : la jolie fille), le challenge étant plutôt de modeler une pipe et de la fixer sur le bas du visage, encore que cela ne me paraisse pas impossible.
Ayant déjà "tigé" avec succès quelques têtes de cavaliers 6 mm, je me demande si je ne vais pas essayer.
À plus tard la suite peut-être.
Jacknap.

ESMBEL a écrit :Pour ceux que ça intéresse et dans le but de continuer la p'tite discussion, il y a un très bel article sur l'uniforme des "vrais soldats de l'An II " par Rigo (qu'on ne présente plus) dans "Uniformes" de juillet-août 1980 (après JC ), exemplaire trouvé en chinant.
Vraiment intéressant !

Oui, c'est le N° 56.
Une phrase du dernier paragraphe est un peu emphatique :
« Mais à vrai dire, la défectuosité de l'armement n'a guère d'importance puisque le Volontaire sait à peine se servir de son fusil ; par contre, il est très fort à la baïonnette. »
Je dirais plutôt qu'il avait un moral d'« acier » !
Parce que, s'il n'a pas le temps d'apprendre à tirer, il n'a pas non plus celui d'apprendre l'escrime à la baïonnette !

Ceci dit, et ce n'est pas pour critiquer, pour peindre de fines rayures bleues et rouges sur les pantalons de figurines hautes de 6 mm… il faut être maso !

Tiens, en parlant de la (Gazette des) Uniformes, j'ai à vendre une série complète de l’âge d’or de cette revue : n° 19 à 136 (soit 118 numéros). Les numéros 19 à 30 sont en deux albums, tous les autres à l’unité. Me contacter par mp si vous êtes intéressé.

A+

JPI