Intéressant. Pour ma part, je ne suis pas affirmatif parce que mes infos sont tout de même fragmentaires. Je suis d'accord avec ton interlocuteur de l'autre forum sur la division Decouz.
A noter tout de même que le bulletin que l’état-major impérial envoie le13 février à l’impératrice mentionne, concernant la journée du 11 février :
« Différentes divisions d’infanterie furent retardées dans leur mouvement par la nécessité d’attendre leur artillerie. Les chemins de Sézanne à Champaubert sont affreux. »
ce bulletin fait arriver la div Ricart (sic) et la vieille garde vers 10 heures du matin. « L’empereur ordonna au prince de la Moskwa de garnir le village de Marchais (...) Ce village fut défendu par la brave division du général Ricart (...) »
A midi, l’Empereur place Nasouty à droite, sur la route de Château-Thierry, et forme les 16 bataillons de Friant en 1 seule colonne le long de la route (de Paris). Les batteries arrivent successivement. A 3 heures, le duc de Trévise arrive avec les 16 bataillons de la 2° div VG, partie le matin même de Sézanne.
« L’empereur auroit voulu attendre l’arrivée des autres divisions ; mais la nuit approchoit. »
Friant attaque alors avec 5 bataillons et prend la ferme de l’Epine-aux-Bois. Mortier est à sa droite avec 6 bataillons de la 2° division. A ce moment, le centre russe est très puissant (dixit le bulletin !). Napoléon fait marcher Nansouty sur la gauche de l’ennemi qui doit dégarnir son centre. A droite, il ordonne à Ricart de lâcher un partie du village de Marchais, ce qui amène encore les Russes à s’étirer dans cette direction pour soutenir l’attaque et ils dégarnissent un peu plus leur centre.
C’est le moment où Ney se met à la tête des hommes de Friant et enfonce le centre de Sacken. Guyot et la cavalerie de la Garde (1er lanciers, « vieux » dragons et grenadiers sont cités) remontent la route, prend à droite de la Haute-Epine et tombe sur l’arrière des Russes. Mortier et ses 6 bataillons secondent l’attaque de Ney et prennent Fontenelle.
La dernière action de la bataille est donnée sur Marchais. La division de Defrance remonte la route, « fait un à gauche » et tape sur les Russes qui attaquent ce village. Bertrand et Lefebvre (c'est la fête, tout le monde y va ce jour-là

) avec 2 bataillons de VG marche de front et prennent l’ennemi entre deux feux. « Tout ce qui s’y trouva fut pris ou tué » (c’est encore le courier de l’empereur qui parle, hein !

)
Alors bien sûr, il s’agit d’un texte émanant de l’état-major, et c’est sans doute revu à l sauce impériale, mais je ne crois pas qu’il raconte des bobards quant aux troupes engagées. En tous cas, je ne vois pas l’intérêt.
En fin de compte, je crois que Vaudoncourt cite les 3 divisions Meunier, Decouz et Ricard parce qu'il est clair que les 2 premières forment le corps de Ney, et parce qu'il est aussi avéré que Ney a commandé celle de Ricard lors de la première phase de la bataille. Mais rien ne semble prouver (je dis bien "semble") que si Ney est présent, ses 2 divisions de Jeune Garde le sont aussi.
La venue plus tardive des Marie-Louise est peut-être intéressante aussi. Mais il ne faut pas oublier que certaines unités de jeunes recrues combattent déjà depuis qqs temps déjà (la réserve de Paris de Gérard surtout). Je sais que les troupes de cavalerie ont déjà reçu des renforts divisions du dépôt de Versailles, qu'en est-il des corps d'infanterie? A vérifier.
Bon, tout cela n'a rien de définitif, mais je n’ai malheureusement pas le temps de chercher plus dans ma doc aujourd’hui. Je suis obligé de mettre fin à ma pause « 1814 » pour l’instant

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