Je ne crois pas que le coût financier soit indexé sur l'efficacité des soldats; mais plutôt sur des problèmes foncièrement éconnomique de disponibilité, d'offre, de demande, d'achat etc...
Tout à fait, seulement Clausewitz est prussien, hors la cavalerie a une excellente remonte, il s'agit d'une région avec un bon cheptel contrairement à la France. Donc on peut supposer que les coûts de la cavalerie présenté par l'auteur sont raisonnables, vu que l'offre est plus que correct.
(note Clausewitz n'énonce aucune source, il se base à mon sens plutôt sur coût général, donc concernant toutes les armées de l'époque, budget, je pense que le cavalier revient plus cher après 1809 qu'avant, et c'est encore pire après 1812)
sans oublier qu'il faut prendre en considération le "standing" et le niveau de vie de la troupe: "Le cavalier c'est autre chose que du biffin n'est-ce pas?"
Donc pour moi, le coût financier ne correspond en rien à l'efficacité militaire. Les règles sont donc dispensées d'y faire référence (à moins qu'on joue à Empire In Arms )
Oui mais un homme bien nourri combattra mieux comme qu'un homme mal nourri, sa condition physique sera supérieur. J'ajoute qu'un homme mieux payé aura probablement (pure spéculation) un meilleur moral au combat.
Empire In Arms est un jeu stratégique avec gestion d'état je suppose, donc il est évident que le coût des unités aura une importance fondamentale et devra tendre vers le réalisme le plus précis. De plus ce genre de jeu peuvent prendre en compte la guerre d'escarmouche là ou le cavalier selon le terrain peut être très efficace.
Par contre le sous coût des unités de cavalerie crée un problème dans un jeu grand tactique.
On a par la vison empirique de Clausewitz trois armes qui diffèrent en efficatité selon les situations. Pour résumer on peut dire cela :
Infanterie : toujours efficace, jamais très forte mais jamais nulle quelque soit la situation. C'est l'arme la plus rentable.
Cavalerie : efficace dans l'escarmouche, la petite guerre etc.
Peu rentable et excessivement chère dans une bataille rangée.
La meilleure arme et de loin après la bataille rangée pour protèger la retraite ou poursuivre l'adversaire.
Artillerie : inefficace dans la petite guerre et dans la poursuite (excepté l'artillerie montée)
Ultra efficace en bataille rangée, plus que l'infanterie, à condition d'être soutenue par cette dernière, d'où le maximum 'théorique à ne pas dépasser énoncé par l'auteur de "De la guerre".
Si pour que la cavalerie soit jouable, il faut baisser son coût cela créer un gros problème dans les wargames qui prennent en compte le budget pour déterminer la victoire.
En effet la cavalerie moins chère sera donc plus sacrifiable, ce qui permettra au vil optimisateur de la sacrifier sans broncher ce qui a des conséquences terribles sur le déroulement d'une bataille sur table. Les cavaliers chargeant bien trop rapidement sans économiser leur forces, alors qu'ils ont principalement un rôle flanc garde pour la cavalerie légère, et un rôle de réserve pour la cavalerie lourde.
J'ajoute que celui qui économisera sa cavalerie sera favorisé après le combat. Hors un faible budget n'incite pas à cette économie.
Je pense à Eylau qui selon les sources est un match nul (Revue Gloire et Empire) ou une victoire française (Revue Tradition magasine). Je pense plutôt pour le match nul car même si les pertes russes sont pas loin du double, c'est l'ensemble de la cavalerie française qui fait l'effort en fin de journée pour obtenir une victoire à la Phyrrus. On comprend alors pourquoi Napoléon ne peut pas poursuivre les russes, vu qu'il a du perdre énormément de chevaux vers la fin de la bataille.
D'ailleurs il est trop triste de voir que les pertes en chevaux ne sont jamais pris en compte, car si en terme de budget 1 cavalier vaut 5 fantassins, on peut supposer au plus que haut que le cavalier tout seul avec tout son équipement et ses manies de Dandy revient à deux fantassins, ce qui fait qu'au niveau stratégique la perte d'1 cheval revient à perdre 3 hommes.
En fait je mets juste le doigt sur l'utilisation parfois abérrante de la cavalerie sur les tables de jeu, qu'un général d'armée ne se permettrait pas dans des conditions réelles.
Salut
Une règle de figurines ne se concentre que sur la partie baston de la guerre (oui on fait autre chose que se battre, violer et piller à la guerre).
Regardes le rôle de la cavalerie dans une campagne. Il comprend non seulement l'impact de la cavalerie sur le champ de bataille, mais aussi en dehors (reconnaissances, couverture, renseignement, chasse aux maraudeurs, poursuite après la bataille, exploitation...) Et ca, quand tu joue sur une table, tout le travail préalable de la cavalerie légère est "zappé". D'où peut-être un coût relativement plus faible de cette arme, puisque le joueur ne pourra pas profiter d'une partie de son action, donc paierait une partie de sa cavalerie pour quelque chose qu'elle ne fera pas sur la table de jeu.")
Tout à fait, mais la baisse de coût comme je l'ai expliqué au dessus a des effets pervers énormes dans le jeu.
Sûr que le cosaque n'est pas facile à simuler, car au niveau de la petite guerre c'est sûrement l'un des melleurs cavaliers du monde, par contre en bataille rangée sa présence est rarement décisive vu qu'au moindre feu d'artillerie, un escadron de cosaque prendra la poudre d'escampette.
POur revenir à clausewitz, et à son explication sur la rentabilité d'une armée (il ne faut que le minimum de cavaliers). C'est quoi pour lui le minimum? Est-ce que le nombre de cavaliers français dans la campagne de 1806 était un bon chiffre ? Il a peut-être oublié l'impact de la cavalerie dans la poursuite.
Voila mes commentaires argumentés
Non Clausewitz ne néglige pas l'impact de la poursuite bien au contraire, par contre il explique qu'il faut un minimun, c'est à dire qu'il ne faut pas être en dessous de ce minimum ( ex une armée de 100 000 fantassins et 10 000 cavaliers sera plus efficace qu'une armée de 150 000 fantassins, par contre 30 000 cavaliers auront de grosses difficultés pour culbuter ces 150 000 fantassins).
Cela signifie qu'il est plus grave d'être en dessous du minimum requis que au dessus.
Idem pour l'artillerie, il est plus grave d'être au dessus du maximun requis que du minimun. En fait il faut inverser le sens de la contrainte, c'est du pur Clausewitz.
Bonjour Korre,
Tu as déjà eu des réponses très pertinentes !
S'il est exact que l'argent est le nerf de la guerre*, cela ne peut pas être rendu avec une règle pour figurines.
Le budget d'une figurine correspond – en théorie – à ses capacités guerrières, pas au coût de son uniforme ou de la nourriture qu'il consomme !
D'ailleurs, on pourrait aussi parler du coût de la logistique, c'est-à-dire de l'acheminement du ravitaillement : nourriture, boisson, chaussures, munitions, vêtements, renforts, etc.
Pour la gestion économique de la guerre il faut se tourner vers d'autres jeux de simulation (en cartons ou informatisés).
D'accord pour toi pour la capactié guerrière, mais je pense que le port de l'uniforme booste cette capacité d'un point de vue moral. De plus pour le général d'armée il sera plus simple de commander une armée avec des uniformes cohérents plutôt que de vague chouans habillé en civil.
Je pense au film glory, ou le régiment de couleur voit son moral remonté à l'arrivée des uniformes. A mon sens le prestige de l'uniforme joue un rôle psychologique non négligeable. Il peut aussi être préjudiciable et avoir l'effet inverse, je pense aux premières batailles de 14 / 18.
Sinon pour les jeux informatiques, je joue surtout à des jeux funs comme Impérial Glory. Malgré l'irréalisme du moteur, (portée de tir des canons trop faible), j'ai constaté que les formations historiques gardaient une peline efficacité, avec artillerie devant infanterie juste derrière, dragons en flanc garde et cuirassier en réserve pour faire la décision.
J'ai moins d'expérience en wargame sur table, mais je trouve malgré le plus de réalisme les dispostions des armes moins pertinentes.
Je pense que cela vient de plusieurs effets que le wargame sur table ne souhaite pas simuler.
Un jeu comme Cossack 2 rend honneur à la caracole, peut-être un peu trop, alors qu'elle est inexistante sur un wargame sur table, le feu des cavaliers en grand tactique étant souvent ignoré.
J'ajoute que la résitance au feu des cavaliers est souvent en dessous de ce que l'on peut supposé qu'elle était à l'époque napoléonnienne.
Un article de la révue "l'art de la guerre" illustre mon propos, numéo 9 "hussards la terreur de l'est".
Cette article mentionne les victoires et la supériorité des cavaliers polonais à l'époque des tercios. Il y a des batailles qui sont remportés à 1 cavalier polonais contre 4 fantassins européens. Certes le feu est quatre fois moindre à cette époque qu'à l'ère napoléonnienne, mais l'explication est très intéressante.
En fait ce que l'on ignore trop souvent est la masse du cheval, un cheval de 350 kilos ne tombera pas sous le feu aussi facilement qu'un homme de 75 kilos. Ce qui fait qu'à l'époque il faut un volume de feu 3 fois supérieurs pour mettre hors combat un cavalier, comparativement à un fantassin.
Cette article mentionne même des témoignages de la guerre de 14 et la difficulté d'arrêter une charge de cavalerie par le feu même au 20ème siècle.
J'ajoute qu'ignorer le feu des carabines et des fusils de cavalerie est un pour le moins gènant dans certaines situations.
100 Dragons français chargés par 200 hussards russes, auront tout intérêt à rester sur place et à faire feu plutôt qu'à contre charger.
Etant donner que la force d'impact augmente avec la vitesse, s'ils contre chargeaient la force d'impact de la charge des russes seraient démultiplier, ce qui n'est pas dans l'intérêt des dragons, mieux vaut rester sur place diminuant l'effet du choc et lâcher des salves de fusils diminuant ainsi le nombres d'adversaire à combattre.
Bref je lance ce débat pour remettre sur la table :
L'effet de la masse du cheval aussi bien dans la résistance des chocs que des feux.
L'intérêt des armes à feu de cavalerie.
Le coût excessif de l'arme qui limitait l'effet de l'utilisation kamikaze de l'arme etc.
L'idée est de trouver le juste milieu entre le wargame informatique fun qui prend en compte ce que j'ai mentionné mais dont l'utilisation est souvent trop efficace, et le wargame sur table épuré qui met de côté tous ces paramètres.
Et ce pour que les wargames est un meilleur rendu sur les tables de jeux.
Merci pour tous vos commentaires.
Et pour le conseil de lecture
Il faut lire « La révolution militaire napoléonienne : 1, Les manœuvres » de Stéphane Béraud, éditeur Bernard Giovanangeli, qui est sorti il y a quelques mois.