Charge et Moral, Hollywood et sphincters

Thierry Melchior · Message par **Thierry Melchior** » Sam Août 30, 2008 7:29 pm

Cette discussion est sujette à polémique, je m'en retire donc.

Euthanasor · Message par **Euthanasor** » Sam Août 30, 2008 7:51 pm

Merci pour ton accueil Thierry, enchanté.

Je ne voulais surtout pas polémiquer et j'avais les même sources quand l'impérieuse (impériale?

) nécessité se faisait sentir en ligne de bataille. (Les belligérants faisaient d'ailleurs généralement en sorte de ne pas tirer sur le malheureux). J'avais simplement interprété le message original comme étant lié à la trouille face à une charge de cavalerie et pensais donc que nous étions plus dans le cas de figure que j'évoquais.

Pour ce qui est de l'étude du Lt-Colonel Goya, elle me passionne à plus d'un titre parce que, infirmier en psychiatrie, j'ai pu observer (sur moi et sur d'autres), les effets délétères qu'engendre un stress intense (quand il faut aller "au feu") et que les "cercles de confiance" ne sont pas en place.
J'ai donc le sentiment que ce qui est décrit (et largement documenté) est très vrai.
Je vais aller voir tout de suite la teneur de vos échanges précédents à ce sujet.

cruchot · Message par **cruchot** » Sam Août 30, 2008 8:15 pm

Pour relever un peu le niveau du débat (au sens altimétrique du terme

), au stress il convient d'ajouter les facteurs de choc psycho. J'ignore si le combattantant du 1er Empire pouvait finir aussi secoué (au sens physique premier) qu'un combattant de verdun, mais il devait y avoir aussi des cas de traumastismes.

Pour rappel simple, les batailles où les canons de part et d'autre dépassaient les 200 pièces c'est plus de 10 déflagrations à la seconde (en tenant compte d'une réserve) de quoi abrutir, zombifier plus d'un, car à l'époque les canons sont proches.

Sinon Euthanasor, bienvenu dans les couches obscures du premier empire.

Euthanasor · Message par **Euthanasor** » Dim Août 31, 2008 7:48 am

Bonjour Cruchot,
Je ne comprends pas bien quelle différence tu fais entre stress et choc psychologique. Pour des névroses post-traumatiques engendrées à cette époque là, je n'ai jamais rien lu à ce sujet.

Pour ce qui est de mon arrivée dans les "couches obscures" du premier Empire, je suis profondément englué dedans depuis déjà 25 bonnes années (même si c'était dans mon coin).

cruchot · Message par **cruchot** » Dim Août 31, 2008 8:36 am

Le choc, je pensais à ce général russe à Borodino, abruti par le bruit qui reconnait être resté incapable de parler pendant une heure (pratique pour donner des ordres). Ce sont les cas de tétanisation plus ou moins importants auquels je pensais.

Thierry Melchior · Message par **Thierry Melchior** » Dim Août 31, 2008 10:10 am

Cette discussion est sujette à polémique, je m'en retire donc.

Message par **julien** » Dim Août 31, 2008 10:30 am

Korre · Message par **Korre** » Dim Août 31, 2008 3:05 pm

(Borodino, c'est bien la victoire russe contre les Français ? )

D'après Bennigsen, c'est Eylau la victoire des russes !

Thierry Melchior · Message par **Thierry Melchior** » Dim Août 31, 2008 3:16 pm

Cette discussion est sujette à polémique, je m'en retire donc.

cruchot · Message par **cruchot** » Dim Août 31, 2008 6:14 pm

Sauf erreur, les français furent vainqueurs le même jour pas loin de Borodino, à la Moskowa.

Thierry Melchior · Message par **Thierry Melchior** » Dim Août 31, 2008 6:37 pm

Cette discussion est sujette à polémique, je m'en retire donc.

cruchot · Message par **cruchot** » Dim Août 31, 2008 8:31 pm

Thierry Melchior a écrit :
cruchot a écrit :Sauf erreur, les Français furent vainqueurs le même jour pas loin de Borodino, à la Moskova.
Je t'ai blagué bien sûr !
Tu avais écrit :
cruchot a écrit :… je pensais à ce général russe à Borodino, abruti par le bruit…
C'est mon côté « franchouillard qui fait que je « bondis » chaque fois que je lis « Borodino » !

Je te l'ai retournée, tu me l'avais faite il y a quelques temps. Donc le même jour les français gagnent à la moskowa et les russes à Borodino. Comme quoi l'histoire est simple.

Thierry Melchior · Message par **Thierry Melchior** » Dim Août 31, 2008 9:02 pm

Cette discussion est sujette à polémique, je m'en retire donc.

Korre · Message par **Korre** » Lun Sep 01, 2008 9:16 am

cruchot a écrit:

Sauf erreur, les Français furent vainqueurs le même jour pas loin de Borodino, à la Moskova.
Je t'ai blagué bien sûr !

Tu avais écrit :

cruchot a écrit:

… je pensais à ce général russe à Borodino, abruti par le bruit…
C'est mon côté « franchouillard qui fait que je « bondis » chaque fois que je lis « Borodino » !

Sauf erreurs de ma part, au vue du résultat final de la campagne de 1812, les Russes ont bien eu raison de dire qu'ils avaient gagné à Borodino !

Et Austerlitz est une défaite autrichienne !
Décidément, ils ont tout gagné et rien perdu ces Russes !

Si l'armée autrichienne ne s'était pas rendue à Ulm, Austerlitz aurait été une victoire russe, et non une défaite à cause des autrichiens !

Tout le monde sait que Eylau n'est pas une grande victoire russe, à cause des prussiens... juste une petite victoire.

C'est normal que les Russes gagnent tout, ils sont plus nombreux, comment 30 millions de Français pouvaient lutter contre 40 millions de Russes ! Sécu effe dé !

Korre · Message par **Korre** » Lun Sep 01, 2008 1:27 pm

La Grande armée, les Hussards, Napoléon 1er le magasine du consulat et de l'empire N°4, p32 encadré

... Et à Wagram

"Notre brave colonel Dery, dix pas en avant du régiment, agitant son sabre avec énergie : " A nous maintenant husssard du 5ème, dit-il, Allons mes enfants ! Frappons ferme ! En avant ! Vive l'Empereur ! "

Et nous entrons avec fureur dans une ligne de cuirassiers qui fut aussitôt enfoncée et poursuivie le sabre dans les reins plus d'une demi lieue. Alors, se présente à nous une masse de grenadiers hongrois formant un carré imposant, derrière lequel viennent se rallier les cuirassiers que nous poursuivons .
Le général, sentant la position critique dans laquelle nous étions, m'ordonne à l'instant de charger à la tête du premier escadron dont le chef venait d'être gièvement blessé (...) je lance ma troupe sur cette masse compacte dont les deux derniers rangs font pleuvoir sur nous une grêle de ballles, tandis que le premier nous attend à la baïonnette en avant.
Je montais alors l'arabe dont le colonel m'avait fait cadeau ; en trois sauts il me précipite dans le carré, tombe percée de plus de dix coups de baïonnette, me couvrant en partie de son corps, tandis que j'agitais mon sabre pour éviter d'être touché. Heureusement, j'étais suivi de près par les hussards; leur impulsion fut tellement rapide et terrible qu'ils enfoncèrent le carré et, grâce à l'appui des escadrons conduits par le colonel, les Hongrois, sabrés impitoyablement, furent contraints de mettre bas les armes : ils étaient 800."

Hippolyte d'Espinchal, Souvenirs militaires.

Non seulement les hussards ont les sphincters solides, mais en plus ils sont sévèrement burnés !