Les forums du jeu d'Histoire

Messires bien le bonjour.

Avant d'être absent, 08 jours, je viens faire un tour ici pour demander des renseignement aux vieilles moustaches et amateur de XVIéme.

Je viens d'acheter par Fig-bazar, un noyau d'armée de la renaissance (Figurines Vendel).
J'ai envie de me lancer dans deux petites armées de papistes et de parpaillots , pour refaire des petites maravres de 2000 à 3000hommes de chaque côté.
Bien que connaissant les formation militaires du XVIéme siécle à savoir, formations composées de Piquiers/Arquebusiers-Mousquetaire/Halbardiers/ Epées, j'ai un manque de documentation.

Dans divers articles trouvés sur le net, il est clairement dit que les huguenots ont manqués cruellement de piquiers (mis à part les troupes mercenaires, Suisses et Lansquenets) et qu'ils utilisaient beaucoup d'arquebusier.

Ma question est là.
Lors des divers combats au cours de cette guerre civile religieuse, les formations de Piquiers/ arquebusiers en vigueur à cette époque ont-ils été utilisés à grande échelle par les Catholiques? Une armes a t'elle était plus privilégier qu'une autre? Il y a t'il eu des formations où l'halbarde était en grande quantitée? voir mixée avec des tireur à la place des piquiers?....etc, etc

Pour résumer le "TTA" de l'époque a t'il été respecté ou ce fut en fonction des événements et des moyens des belligérants?

Pour terminer: Les figurines renaissances Redoubt, Essex, Vendel ,Graven Images et Old Glory sont ils mixables?
Entre Redoubt, Essex et Old Glory, lesquelles sont les plus belles (Esthétique, mise en peinture, la gravure).. .... I
l ya quelques photos, mais je demande surtout l'avis de ceux qui en ont utilisé et vu le travail fini.

Merci pour tout

Gentilhomme

La tactique est simple.
Tu empoignes fermement ton adversaire et tu tentes par tous les moyens de lui trancher la gorge. Ensuite, tu massacres sa famille, non sans lui avoir fait réciter le crédo si tu es catholique (parce que on est pas des sauvages, quand même)

et plus sérieusement, le principe des "manches de mousquetaires" autour d'un noyau de piquier est encore balbutiant. ces unités ont encore tendance à évoluer à part.
Quant au manque de piquiers chez les Parpaillots, ils y remédièrent en effet par l'emploi de mercenaire... enfin, pour ce que j'en sais, hein !

Bonjour,

la question est intéressante et trouve sa réponse dans les lives 6 à 8 des "origines de la tactique française "de E.Hardy publiés en 1881 ( peut être chez Gallica de la BNF en téléchargement ou Google books.
Ce qui ressort de la lecture des ces 744 pages c'est que les batailles rangées sont rares , que le conflit est dominé par la "petite guerre". Ce que confirme l'autre ouvrage d'Hardy de Périni, :"batailles françaises" tome II de 1562 à 1620, les lansquenets protestants d'Allemagne du nord (piques et hallebardes) devant traverser de nombreuses contrées catholiques pour s'entretuer avec des suisses catholiques ou des lansquenets bavarois. Ce qui laissait à nos gascons et saintongeais parpaillots d'utiliser en masse (plutôt en plus grande quantité que partout ailleurs) les armes à feu dont ils se fournissaient auprès d'obligeants marchands anglais.
Pour mémoire Agrippa d'Aubigné signale qu'à la bataille de Coutras, (20 octobre 1587) la cavalerie d'Henry de Navarre était couverte :" pour garnir ses étriers, chaque escadron avait un peloton de 25 arquebusiers à pieds. Ces tireurs d'élite étaient placés sur cinq rangs, le premier ventre à terre, le deuxième à genoux, le troisième penché de ceinture, les derniers rangs debout". Il semble donc que les tirailleries fussent protestantes mais quelques année plus tard Henry devenu roi, l'armée royale devenait plus "dans l'air du temps" avec moult piquiers et hallebardiers suisses ou teutons.
La question serait donc de choisir sa période dans les guerres de religion, la période Henry III (escarmouches et combats) ou la période Henry de Navarre puis IV (batailles rangées).

Soli Dei Gloria
Gboue

je plussoie sur Gilles
une règle que j'aime bien, d'ailleurs, Warfare in the age of discovery, si elle ne mentionne pas les arquebusiers "couvrant" les cavaliers, donne des formations de lansquenets avec un socle d'arquebusiers, suivi de quatre socles de piquiers et un socle de hallebardiers pour fermer la marche, les piquiers suisses à l'identique mais dépourvus du premier rang d'arquebusiers.

Je pense que ça pourrait t'intéresser de jeter un œil aux articles suivants dans Vae Victis :
- Jean-Philippe Imbach, Cujus regio, ejus religion, "Un roi, une foi", les guerres de Religion, Vae Victis n°49, mars-avril 2003, pages 22-31 (avec bibliographie indicative en page 31) ;
- Jean-Philippe Imbach, Les guerres de religion, Renaissance et réforme de l'art militaire, Vae Victis n°50, mai-juin 2003, pages 32 et 39.

Dans ce même n°50, le jeu en encart, Paris vaut bien une messe (un jeu de Ben Hull), est spécifiquement consacré à la simulation de bataille des guerres de religion.