Grand-Tactique Napo en 6mm
Publié : Jeu Jan 07, 2010 11:47 am
Bonjour à tous,
Suite à la demande de M. Aetius (voir : Lasalle !) pour plus de renseignements sur mon soclage en 6mm pour les jeux au niveau grand-tactique, voici un résumé du systeme sur lequel je me suis penché pendant plusieurs années. Je serai interessé de savoir vos réactions. Le but est de représenter sur le terrain l’emplacement approximatif de chaque bataillon ou régiment, sans pour autant avoir à m’occuper de sa configuration tactique. Il devrait s’adapter a Polemos GD, Age of Eagles, et qui sait, peut-être BLUECHER (le frère programmé de LASALLE. L’échelle de terrain est grosso modo de 1:4000.
Une chose pourrait déplaire à beaucoup: comme mon système represente des unités standard dont les effectifs fluctuent, un peu de comptabilité hors table est exigée (comme avec AoE, NPoW, LdB, etc). Comme les forces en présence sont plutôt réduites, je ne trouve pas qu’une fiche par Corps d’armée soit un prix trop lourd,
Je prépare actuellement 80 bataillons Français (y compris de la Garde) et quelques 130 des Coalisés pour la Campagne de France de 1814. Tous mes corps d’infanterie et de cavalerie viennent de chez Irregular ; ces troupes ne seront jamais primés pour leur élégance, mais elles produisent très bien un effet de masse. Pour les artilleurs et les états-majors, j’ai été chercher un peu plus de finesse chez H&R.
INFANTERIE : Les bataillons sont donc soclés en mode fixe, pour représenter quelques 400-600 fantassins, qu’il soient en ligne, colonne, ou carré. Comme les miniatures d’Irregular sont moulées par 6 sur 2cm, quatre de ces pièces mises les unes derrière les autres forment une masse carrée de 24, digne de symboliser un bataillon. Le tout est soclé sur une rondelle en acier de 4cm (= +/-150m au 1:4000), ce qui rend impossible la juxtaposition immédiate de ces petits fantassins ; la rondeur facilite le maniement des pieces sans se couper les doigts, et l’acier s’attache bien à l’aimant gommé dans la boite de transport. Le front correspond – je trouve – assez bien à celui du modèle historique deployé en bataille ; la profondeur est plutôt celle d’une colonne de compagnies/divisions à demi-distance. Bref, c’est la zone de controle du bataillon, et le même compromis représentatif a été adopte par von Reisswitz lors qu’il a inventé le Kriegsspiel. Si je trouve que 4cm est trop large, je jouerai avec le décor du socle afin de rétrécir la zone de mire. Enfin, j’ai accepté de travailler avec les ressources disponibles, et ça fera peut-être monter les actions chez Bricomarché. Les rondelles m’ont permis d’experimenter avec des mécanismes de jeu en attendant l’arrivée de la troupe.
Chouette que ces quatre rangs correspondent aux quatre compagnies des bataillons de la Garde ou des Russes ou Prussiens. J’ai réflechi à ne former les troupes de ligne/légère Françaises qu’en trois rangs au lieu de quatre, mais celles-ci devront devenir des Jeunes Gardes de temps en temps, et si je faisais de même avec mes Bavarois (qui avaient, eux aussi, des bataillons à six compagnies ou trois divisions) que faire des Autrichiens (qui se formaient, eux aussi, en six compagnies, mais dont les effectifs étaient bien moins réduits par l’attrition)... Bref, j’ai simplement trouvé que 24 baïonnettes avaient meilleure allure que 18, et le symbole standard cartographique à l’époque pour un bataillon semble avoir été un carré divisé en quatre rectangles paralleles. Enfin (je dis ça pour les puristes), les groupements tactiques de la ligne Française était déjà constitués de tant de regiments/bataillons fusionnés qu’à chercher à une réproduction exacte me semble irrélavant. Finalement, j’envisage quelques demi-bataillons de chasseurs Prussiens (2 rangs, socles 2cm) et quelques plaquettes pour représenter des tirailleurs en débandade.
CAVALERIE : Les cavaliers Irregular sont eux aussi sur 2cm, mais formés par 4. Ces messieurs représentent un escadron de 100-150, ou peut-être une compagnie de la Vieille Garde impériale. De la même manière, ils sont soclés sur des rondelles de 2cm (d’où donc mon mécontentement sur la représentation de l’arme blanche dans LASALLE/BLUECHER : à suivre le polémique lancé aussi par J-Ph Imbach sur la page [Lasalle !]. Je me rende compte que j’excède légèrement le front historique, mais à mon avis le rapport interarmes est respecté.) Socler par escadrons plutôt que par régiment me permet de varier la configuration et l’effectif du régiment ou de la brigade ; à en citer l’Empereur : l’escadron correspond au bataillon pour ce qui concerne la constitution de la brigade. L'emploi des rondelles facilite le recours aux bases sabot a l'aimant.
ARTILLERIE : Les demi-batteries (3-4 bouches-à-feu) se trouvent representées par un canon et ses servants, soclés de la même façon que pour un escadron de cavalerie. Une demi-batterie, il est vrai, constitue bien peu a ce niveau de jeu, mais ce soclage me permet de detacher 3-4 canons sur un flanc ou pour une mission speciale. En general deux plaquettes restent sur le sabot, avec les attelages. Une batterie a donc un front équivalent à celui d’un bataillon (seulement une batterie Russe possede une troisième[ !] demi-batterie, mais son effet de tir reste identique).
Reste les états-majors ... et puis de tout peindre. Pour l’esthétique de masse, il faut éviter de trop relever les détails, et à cette échelle les distinctions de compagnie ne comptent pas. Comme c’est hiver 1813-14, les capotes prévalent, les couleurs sont sombres, les visages blêmes. Si vous connaissez les aquarelles de Siméon Fort exposées à Versailles, voilà ce que je cherche a réproduire. Pour le décor, rien ne dépasse les chefs d’oeuvre de Bruce Weigle présentés dans VV-HS no.12, mais je tenterai de produire le même effet avec des draps plus adaptables. Je trouve que les bâtiments de chez Langton, quoiqu’au 1:12,000, devraient passer plutôt bien; il suffit que maisons soient plus hautes que les fantassins.
Amicalement, et merci de votre patience.
Beau Sabreur
Suite à la demande de M. Aetius (voir : Lasalle !) pour plus de renseignements sur mon soclage en 6mm pour les jeux au niveau grand-tactique, voici un résumé du systeme sur lequel je me suis penché pendant plusieurs années. Je serai interessé de savoir vos réactions. Le but est de représenter sur le terrain l’emplacement approximatif de chaque bataillon ou régiment, sans pour autant avoir à m’occuper de sa configuration tactique. Il devrait s’adapter a Polemos GD, Age of Eagles, et qui sait, peut-être BLUECHER (le frère programmé de LASALLE. L’échelle de terrain est grosso modo de 1:4000.
Une chose pourrait déplaire à beaucoup: comme mon système represente des unités standard dont les effectifs fluctuent, un peu de comptabilité hors table est exigée (comme avec AoE, NPoW, LdB, etc). Comme les forces en présence sont plutôt réduites, je ne trouve pas qu’une fiche par Corps d’armée soit un prix trop lourd,
Je prépare actuellement 80 bataillons Français (y compris de la Garde) et quelques 130 des Coalisés pour la Campagne de France de 1814. Tous mes corps d’infanterie et de cavalerie viennent de chez Irregular ; ces troupes ne seront jamais primés pour leur élégance, mais elles produisent très bien un effet de masse. Pour les artilleurs et les états-majors, j’ai été chercher un peu plus de finesse chez H&R.
INFANTERIE : Les bataillons sont donc soclés en mode fixe, pour représenter quelques 400-600 fantassins, qu’il soient en ligne, colonne, ou carré. Comme les miniatures d’Irregular sont moulées par 6 sur 2cm, quatre de ces pièces mises les unes derrière les autres forment une masse carrée de 24, digne de symboliser un bataillon. Le tout est soclé sur une rondelle en acier de 4cm (= +/-150m au 1:4000), ce qui rend impossible la juxtaposition immédiate de ces petits fantassins ; la rondeur facilite le maniement des pieces sans se couper les doigts, et l’acier s’attache bien à l’aimant gommé dans la boite de transport. Le front correspond – je trouve – assez bien à celui du modèle historique deployé en bataille ; la profondeur est plutôt celle d’une colonne de compagnies/divisions à demi-distance. Bref, c’est la zone de controle du bataillon, et le même compromis représentatif a été adopte par von Reisswitz lors qu’il a inventé le Kriegsspiel. Si je trouve que 4cm est trop large, je jouerai avec le décor du socle afin de rétrécir la zone de mire. Enfin, j’ai accepté de travailler avec les ressources disponibles, et ça fera peut-être monter les actions chez Bricomarché. Les rondelles m’ont permis d’experimenter avec des mécanismes de jeu en attendant l’arrivée de la troupe.
Chouette que ces quatre rangs correspondent aux quatre compagnies des bataillons de la Garde ou des Russes ou Prussiens. J’ai réflechi à ne former les troupes de ligne/légère Françaises qu’en trois rangs au lieu de quatre, mais celles-ci devront devenir des Jeunes Gardes de temps en temps, et si je faisais de même avec mes Bavarois (qui avaient, eux aussi, des bataillons à six compagnies ou trois divisions) que faire des Autrichiens (qui se formaient, eux aussi, en six compagnies, mais dont les effectifs étaient bien moins réduits par l’attrition)... Bref, j’ai simplement trouvé que 24 baïonnettes avaient meilleure allure que 18, et le symbole standard cartographique à l’époque pour un bataillon semble avoir été un carré divisé en quatre rectangles paralleles. Enfin (je dis ça pour les puristes), les groupements tactiques de la ligne Française était déjà constitués de tant de regiments/bataillons fusionnés qu’à chercher à une réproduction exacte me semble irrélavant. Finalement, j’envisage quelques demi-bataillons de chasseurs Prussiens (2 rangs, socles 2cm) et quelques plaquettes pour représenter des tirailleurs en débandade.
CAVALERIE : Les cavaliers Irregular sont eux aussi sur 2cm, mais formés par 4. Ces messieurs représentent un escadron de 100-150, ou peut-être une compagnie de la Vieille Garde impériale. De la même manière, ils sont soclés sur des rondelles de 2cm (d’où donc mon mécontentement sur la représentation de l’arme blanche dans LASALLE/BLUECHER : à suivre le polémique lancé aussi par J-Ph Imbach sur la page [Lasalle !]. Je me rende compte que j’excède légèrement le front historique, mais à mon avis le rapport interarmes est respecté.) Socler par escadrons plutôt que par régiment me permet de varier la configuration et l’effectif du régiment ou de la brigade ; à en citer l’Empereur : l’escadron correspond au bataillon pour ce qui concerne la constitution de la brigade. L'emploi des rondelles facilite le recours aux bases sabot a l'aimant.
ARTILLERIE : Les demi-batteries (3-4 bouches-à-feu) se trouvent representées par un canon et ses servants, soclés de la même façon que pour un escadron de cavalerie. Une demi-batterie, il est vrai, constitue bien peu a ce niveau de jeu, mais ce soclage me permet de detacher 3-4 canons sur un flanc ou pour une mission speciale. En general deux plaquettes restent sur le sabot, avec les attelages. Une batterie a donc un front équivalent à celui d’un bataillon (seulement une batterie Russe possede une troisième[ !] demi-batterie, mais son effet de tir reste identique).
Reste les états-majors ... et puis de tout peindre. Pour l’esthétique de masse, il faut éviter de trop relever les détails, et à cette échelle les distinctions de compagnie ne comptent pas. Comme c’est hiver 1813-14, les capotes prévalent, les couleurs sont sombres, les visages blêmes. Si vous connaissez les aquarelles de Siméon Fort exposées à Versailles, voilà ce que je cherche a réproduire. Pour le décor, rien ne dépasse les chefs d’oeuvre de Bruce Weigle présentés dans VV-HS no.12, mais je tenterai de produire le même effet avec des draps plus adaptables. Je trouve que les bâtiments de chez Langton, quoiqu’au 1:12,000, devraient passer plutôt bien; il suffit que maisons soient plus hautes que les fantassins.
Amicalement, et merci de votre patience.
Beau Sabreur