genesteal a écrit :Les brigades composées de régiments de type "tercios" = unités combinés de piquiers et de mousquetiers en carrés de piquiers entourés de tireurs...
Dans le cas des tercios, en début de guerre (Montagne Blanche...) une brigade = 1 tercio, en fin de guerre (Rocroi) les tercio sont à peine plus gros que les bataillons linéaires d'en face, mais le concept d'emploi reste fondamentalement différent (voir ci dessous).
genesteal a écrit :Les brigades unifiées à la suédoise = regroupements des piquiers entre eux d'une part et des mousquetiers d'autre part.
Je ne sais pas d'où tu tires cette notion de mousquetaires séparés des piquiers chez les Suédois. Certes les Suédois sont les premiers à utiliser de façon intensive des détachements de mousquetaires, mais ils sont alors en soutien de la cavalerie. Des mousquetaires isolés loin de toute autre troupe de choc n'existent pas dans cette armée, ni dans aucune autre de la guerre (alors qu'on en trouve dans les armées orientales, polonais, moscovites, cosaques ou turcs).
Ca ne me semble toutefois pas être la modification principale de la période. La révolution date d'ailleurs d'avant la guerre de 30 ans. C'est pendant la guerre de 80ans (i.e. le conflit ayant conduit à l'indépendance des Pays Bas) que G. de Nassau introduit le concept de phalange linéaire. Au lieu de baser sa stratégie sur le choc des piquiers, préparé par un tir des mousquetaires, ce général favorise délibérément le tir. Les piquiers ne servent plus alors que comme formation de repli derrière laquelle les mousquetaires s'abritent en cas de charge de cavalerie. La formation standard est alors une ligne de piquiers précédée d'une ligne de mousquetaire. De rouleau compresseur, les piquiers sont devenus une haie mobile.
Cette révolution n'est pas instantanée ni complète partout. Les brigades suédoises se caractérisent ainsi par un dispositif mixte. Chaque brigade se compose ainsi d'une grosse phalange centrale en colonne, avec 2 sous unités de mousquetaires aux coins avants soutenue sur chaque flanc par 1 phalange plus petite, linéaire, avec chacune une sous unité de mousquetaire déployée devant les piquiers. Il est d'ailleurs à noter que Gustave Adolphe préconise le choc contre le tir (ayant une petite armée, il préfère éviter les duels meurtriers à longue distance).
Pendant la guerre civile anglaise, les piquiers sont également en ligne, mais les mousquetaires sont déployés sur la même ligne, en 2 groupes sur chaque aile.
La révolution suivante (initiée timidement dans les 1660s, généralisée vers les 1780s et finie vers les 1700s-1720s selon les nations) sera l'introduction de la bayonnette, qui permet aux mousquetaires de récupérer un mur de pointes et de s'affranchir totalement de la présence de piquiers.
La suivante sera celle du "drill" par les Prussiens, qui permet, en faisant marcher les soldats au pas cadencé, de déplacer des lignes rapidement sans qu'elles rompent leur formation.
genesteal a écrit :Pour ce qui est de la cavalerie, bien que la plupart des règles ignorent leur capacité de tirs, il est amusant de pouvoir restituer la "caracole" des arquebusiers impériaux ou carabins français : harcèlement de tirs par détachement de cavaliers en avant, salve, puis esquive pour retourner au gros de l'unité...
Arquebusiers et Carabins sont des unités de cavalerie légère. Déployées en ordre dispersé, ces unités utilisent leur souplesse pour effectuer leurs tirs en échangeant les "rangs". La caracole date de la fin du XVIème siècle et concerne des gros escadrons de cavalerie lourde (reitres) en ordre serré où chaque rang quitte tour à tour le dispositif, vient décharger ses pistolets à bout portants puis s'esquivent sur chaque flanc pour se reformer et recharger ses armes en dernière ligne.
Je suis néanmoins d'accord avec la conclusion : il est indispensable de simuler la capacité de tir de certaines cavalerie de cette période, avec 2 conditions :
- Le tir reste réduit et un duel contre une unité de mousquetaire est suicidaire
- à qualité de moral égale, les unités ayant la capacité de tir souffrent d'un gros désavantage en combat par rapport à ceux qui ne l'ont pas